
Lecture d’astrologie spirituelle de Philippe Bonato avec les « grains de Ciel » d’Arouna 💫
Bonjour à toutes et à tous,
La Nouvelle Lune aura lieu le 20 novembre 2025 à 6h47 en temps universel, 7h47 à Paris, 1h47 à Montréal, 14h47 à Hong Kong.
Le Soleil et la Lune ont rendez-vous à 28°12 du Scorpion, conjoints à Lilith et Mercure toujours en rétrogradation.
Les trois signes d’Eau sont puissamment reliés par des trigones pour former un triangle équilatéral : un grand symbole d’ensemencement de nos consciences.
Notez qu’avec la quadruple conjonction Lune Noire (ou Lilith) -Soleil-Lune-Mercure en trigone avec la conjonction Saturne-Neptune en Poissons, elle-même en trigone avec Jupiter en Cancer, la puissance de l’énergie Eau de ce triangle équilatéral est décuplée : il y a de la navigation en perspective, ou pour reprendre une blague d’Arouna, il faut vite apprendre à nager 😅.
Reste la question : Avons-nous au moins des cartes marines précises à disposition ? Pas du tout ! Car Mercure, Saturne, Neptune et Jupiter sont en rétrogradation.
Traduction : Pour obtenir quelques repères pour nos navigations intérieures, il va falloir abandonner tout espoir de nous y retrouver avec les outils classiques, tels que le sextant et la boussole.
Re-traduction : il va falloir lâcher les outils habituels qu’adore utiliser notre mental ordinaire, perdu dans ses perceptions sensorielles, pour appréhender le Réel ! Sauf que ses « je pense », « je ressens », « je crois » et autres outils de cet acabit avec lesquels il justifie ses illusions, les films qu’il se fait, ne font qu’opacifier un peu plus sa réalité MAIS en lui donnant bonne conscience et la tranquille certitude d’avoir raison tout seul ou avec ceux qui pensent/sentent pareil qu’eux 🙂.
Comment allons-nous pouvoir néanmoins nous orienter dans la flotte de ce gigantesque océan énergétique que symbolise l’univers de notre psyché ?
Quand la raison raisonnante perd pied, quand nos analyses les plus savamment construites s’avèrent trompeuses ou approximatives, nous n’avons pas d’autres alternatives que de nous tourner vers nos états intuitifs enracinés dans la lucidité, un mix puissant chez les natifs du Scorpion. Sans compter que Pluton en Verseau, qui vient de retrouver sa vitesse de croisière, nous vient en aide.
Le Verseau est un signe d’Air, un paradoxe puisqu’il est représenté par le verseur d’Eau. Mais c’est d’une Eau céleste qu’il s’agit là, une eau qui a les mêmes propriétés que notre eau terrestre, mais qui agit sur une autre fréquence vibratoire : Son action est purification.
Invitation donc de cette Nouvelle Lune scorpionesque à une sérieuse purification de l’âme.
Pour rappel : Pluton-Hadès est le maître du signe du Scorpion où se concentre l’énergie de cette puissante Nouvelle Lune, mais aller visiter le royaume d’Hadès n’est pas une mince affaire. C’est avoir le courage/coeurage de rencontrer la réalité de la mort.
N’est-ce pas dans le Scorpion que nous faisons l’expérience de la mort de la personnalité qui permet à l’âme d’entrer dans une vie plus grande où l’abondance est créée par la force de l’Amour ? (cf. (Re)lire le bulletin post-Toussaint et fête des morts 2025). Rappelons-nous donc du cœur engrammé dans la surface de la planète Pluton, et relisons le mythe de Déméter/Korê/Hadès.
Déméter, la déesse de la moisson ou de la force de vie que possède la nature, avait une fille dénommée Korê, qui signifie métaphoriquement être emplie de jeunesse.
Heureuse de ses 20 ans et fière de la beauté qu’offre la jeunesse, Korê adorait les fleurs, le narcisse étant sa fleur préférée. Hadès, du monde souterrain où il règne en maître, aperçut la jeune fille et tomba amoureux de tant de grâce incarnée. Séduit par la beauté physique de la jeune personne, ce qui emporta véritablement son cœur était la délicatesse d’âme de Korê.
Alors qu’elle se mirait et s’admirait dans l’eau de la fontaine avec le joli narcisse qu’elle venait de mettre dans ses cheveux, Hadès décida de l’enlever pour l’emmener dans les profondeurs de son royaume. La terre s’éventra dans un torrent de Feu d’où jaillit un char tiré par quatre puissants chevaux d’ébène étincelants de force de vie menés fermement par Hadès. D’un bras puissant, cependant tout en délicatesse, il emporta la jeune fille vers son palais. La terre se referma sans bruit, ne laissant plus aucune trace de l’enlèvement.
Descendant dans le royaume des morts, Korê, à sa grande surprise, ne ressentait aucune terreur. Elle avait plutôt le sentiment, certes confus mais néanmoins évident, qu’Hadès, ce puissant roi ténébreux, impressionnant de prestance altière, l’emmenait découvrir de précieuses richesses.
Étant en pleine Nouvelle Lune scorpionesque, le signe de l’énergie sexuelle où se niche notre puissante force de vie, doit-on voir dans cet enlèvement l’expression des jeux de notre sexualité en quête de la vérité de l’Amour ? C’est en tous les cas cette histoire que raconte très précisément ce mythe.
Regardons-le sous un angle symbolique :
Les chevaux d’ébène symbolisent le puissant désir amoureux et le palais qui accueille Korê désigne la délicate extase qu’il promet. Une aventure qui va bien plus loin qu’une simple expérience sensorielle, aussi enivrante fut-elle. Ce que Korê avait immédiatement perçu, d’où son absence de peur. Une aventure en lien avec le mystère des mondes souterrains, comme celui de l’au-delà, symbolisé par la terre qui se referme après le passage d’Hadès : la barrière entre le monde de la vie et celui de l’après-vie. Le monde souterrain reste un grand mystère !
Hadès dépose donc Korê dans un palais somptueux. Il y a tant de raffinements et de merveilles dans l’étincelante demeure du roi des ténèbres que l’état d’être de la jeune fille se transforme jour après jour. Progressivement, elle devient Perséphone, celle qui accueille les âmes après la mort. C’est dans ce royaume d’Hadès, où les défunts se retrouvent, que leur âme est jugée. Dans le processus de maturation vécu au cœur du royaume d’Hadès, Korê développe en elle une grande compassion. Devenue Perséphone, elle apprend, avec beaucoup de délicatesse, aux jeunes âmes à se séparer plus harmonieusement de leur nature humaine. Au royaume des morts, elle devient l’alliée féminine d’Hadès.
Traduction : C’est au cœur de l’énergie du Scorpion que nous nous transformons pour vivre le processus de transmutation qui conduit à la transfiguration, c’est-à-dire à changer la « figuration » de notre être… que notre évolution spirituelle se « voye » sur notre tête, comme dit Arouna.
Hercule, dans son huitième travail qui correspond au Scorpion, le 8ème signe, eût à vaincre l’hydre de Lerne.
Pour cette épreuve, Eurysthée, son instructeur, lui souffla ces quelques mots : Ne succombe pas à la colère haineuse ou tu connaîtras la violence.
Le combat contre le monstre fut terrible. La bête hideuse, aux nombreuses « figures » qui symbolisent les bas instincts, avait le pouvoir de défigurer la nature humaine jusqu’à faire d’un être humain une vile créature. Au cœur de la bataille, le vaillant Hercule sentait la fureur monter en lui. Il commençait, à son insu, à ressembler à la vilaine bête. Avant de succomber à la folie haineuse qui allume l’esprit de guerre, dans un éclair de lucidité, il vit un aigle qui survolait les marais nauséabonds dans lesquels l’hydre prospérait. Pour gagner la bataille contre ce serpent visqueux à neuf têtes, invincible dans le marais aquatique venimeux de nos violences, il l’enserra et le tendit à l’Aigle qui l’emporta dans son domaine : Le Ciel !
L’aigle est l’autre symbole du Scorpion.
Quand les émotions négatives perdent leur pouvoir, le Scorpion, ce petit arthropode agressif qui pique à mort, vu la puissance de son venin, se transforme en aigle, la transformation devient transmutation… prélude à la transfiguration de l’âme.
Voilà pour la symbolique de la mort et renaissance scorpionesque à laquelle nous assigne cette Nouvelle Lune de fin novembre 2025.
Reste à noter que, dans ce Ciel de Nouvelle Lune, Uranus est revenu en Taureau, pour y rester jusqu’au 26 avril 2026. Uranus est la planète de la liberté souveraine. En Taureau, elle nous souffle discrètement mais clairement, que c’est dans notre rapport à la matière, au corps et à l’argent, que nous pouvons le plus concrètement gagner ou perdre nos libertés.
Ce qui a donné envie à Arouna de reprendre son travail sur les liens initiatiques et spirituels entre la création de richesse, la prospérité et l’abondance : voir sa grille de lecture APR (bientôt en ligne sur son école en ligne lavoiedelamoureux.com). Mais elle insiste dès à présent sur le fait que si notre renouveau printanier va certes dépendre de combien de moi nous allons laisser mourir jusqu’à Noël pour une belle renaissance (Rdv en direct le 9 décembre pour le bulletin AFR d’Arouna sur le solstice d’hiver 2025 ou avec son bulletin édité quelques jours après), il se fera en concret à la mesure de notre travail d’élargissement de conscience sur notre rapport à l’argent, un sujet dont nous allons suivre ensemble le fil dans nos bulletins.
Pour l’heure, à toutes celles et ceux qui, après avoir cueilli et adoré quelques narcisses ou autres symboles d’égo narcissique, se retrouveront un jour face à Hadès, Arouna et moi-même vous souhaitons d’entrer en résonance avec le cœur pur et bienveillant de Perséphone, et de vous engager au travail d’Hercule scorpionesque contre vos persona, ces masques qui multiplient les représentations illusoires de votre moi essentiel, avec le désir fervent d’entrer en contact avec votre aigle intérieur, à la mesure des colères et des plaisirs hédonistes sensuels ou matérialistes que vous laisserez mourir.
Gardez la Lumière,
Philippe